
Portrait
Portrait
C’est au château Bonnet, à Grézillac, au cœur de l’Entre-Deux-Mers, qu’André Lurton vit le jour le 4 octobre 1924 : clin d’œil de l’histoire pour cet homme qui allait consacrer une grande partie de sa vie à la viticulture.
À 20 ans, il s’engagea dans la Première Armée Française, commandée par le Général de Lattre de Tassigny. Il participa alors à toutes les opérations militaires de La Première Armée : libération de la France et de l’Alsace, réduction très difficile, sous la neige, durant l’hiver 1945, de la « Poche de Colmar », campagne d’Allemagne jusqu’à la signature de l’Armistice. Pour sa conduite au feu, la Croix de Guerre 1939-1945, lui fut décernée.
De Retour au Château Bonnet dont il avait hérité en 1953, il continua le combat… en se battant cette fois-ci avec des vignes justes bonnes à être arrachées. Ce qu’il s’empressa de faire après le gel de 1956. Il loua 200 hectares de terres céréalières avec l’idée de réinvestir les bénéfices dans le vignoble… En quelques années, entre 1953 et 1995, le vignoble de Bonnet passa de 30 à 250 hectares.
« Je souhaite léguer mon courage d'entreprendre, ma volonté de réaliser, de bâtir... »
André Lurton
Volontiers contestataire, ses engagements ne s’arrêtèrent pas là ! Sa vie ne fut qu’une succession de combats pour défendre le monde agricole en général et la viticulture bordelaise en particulier. Il n’hésita jamais à s’investir dans de multiples organismes de défense, de protection des terroirs et de promotion de la viticulture.
Ses actions prirent de multiples formes, au sein de divers organismes :
Après une vie passée au service de la viticulture, André Lurton s’éteignit paisiblement le 16 mai 2019, au Château Bonnet, berceau familial qui l’avait vu naître 94 ans plus tôt.
Homme fort de la viticulture bordelaise, André Lurton a laissé une forte empreinte dans le monde viticole des Graves et de l’Entre-Deux-Mers.